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Un constat est limpide et implacable : les femmes touchent 40% de moins que les hommes à la retraite

Plus de 500'000 de femmes et hommes solidaires étaient dans les rues à travers la Suisse lors de la grève féministe, grève des femmes du 14 juin. Même si le nombre n’est pas totalement établi, le signal l’était quant à lui totalement : la Suisse doit se doter d’une réelle politique féministe, d’une réelle politique d’égalité.


Les revendications étaient variées, mais un constat est limpide et implacable : les femmes touchent 40 % de moins que les hommes à la retraite, ceci alors qu’elles effectuent 60% du travail domestique non rémunéré. Un travail qui est estimé à 247 milliards de francs et qui reste invisible alors qu’il est indispensable à notre société.


Quarante pour-cents de moins à la retraite, les femmes l’ont dit : elles n’en veulent plus. Cette différence ne fait qu’augmenter le risque de tomber dans la précarité, précarité qui est bien trop souvent féminine : deux tiers des bénéficiaires des prestations complémentaires sont des femmes. Encore aujourd’hui, les chiffres sont clairs à ce propos, la précarité a augmenté dans notre pays depuis 2017 et une catégorie touchée est celle des familles monoparentales.


Le passage à la retraite reste un donc un passage difficile pour de nombreuses femmes en raison de plusieurs facteurs tels que le fait que les métiers exercés majoritairement par des femmes sont moins bien rémunérées. Doit-on rappeler que 30% des femmes travaillant à 100% gagnent moins de 4'000.- par mois ? Autres raisons, les femmes sont sous-représentées dans les métiers bien rémunérés et subissent des inégalités salariales.


Sur la base de ces constats, mais surtout suite à la mobilisation historique du 14 juin, nous pouvions nous attendre à d’autres propositions de la part du Conseil fédéral. En effet, la réforme proposée se ferait principalement sur le dos des femmes : leur demander de travailler une année supplémentaire est inacceptable. Cette année supplémentaire qui les priverait de 10 milliards de francs, soit la moitié des besoins supplémentaires pour le financement des coûts prévus pour l’AVS. De plus, une telle proposition ne tient pas compte de la problématique du chômage chez les plus de 55 ans. On demanderait ainsi aux femmes de travailler plus longtemps alors qu’il est toujours plus difficile de travailler en fin de carrière après un épisode de chômage ? Un non sens !


Nous, Femmes* socialistes suisses, continuons à porter les mêmes revendications que durant la grève du 14 juin : des places en crèches gratuites pour chaque enfant qui permettraient une meilleure conciliation entre vies familiale et professionnelle et une valorisation des métiers majoritairement féminins. Des revendications pour lutter clairement et efficacement contre la précarité au passage à la retraite.

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