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La session du Grand Conseil neuchâtelois COVID-19

Cette semaine se tenait une session extraordinaire du Grand Conseil neuchâtelois. Une séance nécessaire permettant de clarifier le fonctionnement entre le Grand Conseil et le Conseil d’État tout comme celui des commissions des finances et de gestion. Des clarifications qui sont nécessaires au bon fonctionnement de notre Parlement, de notre démocratie. Alors que les grands discours ont ouvert cette séance spéciale, le ton employé durant son déroulement m’a provoqué un sentiment de malaise. Le président du Grand Conseil, rattrapé par l’horaire fixé par la séance, réprimande la femme nettoyant les tribunes après chaque intervenante et intervenant. A un tel poste, j'en aurais profité pour remercier cette personne car au-delà des grands discours que l'on tient en début de session, il serait normal de commencer par respecter ces fonctions, ces professions, ces personnes. La crise que nous vivons renforce l'importance de ce travail qui expose ces personnes à la maladie. Nous avons eu également eu l’occasion de nommer la nouvelle commission « Soutien et protection de l’enfance et de la jeunesse SPEJ ».Tiens, tiens, une telle commission réclamée par le Département, alors que le Conseil d’État s’opposait, il y a quelques mois à peine, à un postulat qui demandait la même chose ? Faisant partie de cette commission, je me réjouis d’y siéger pour y faire part de mes doutes et inquiétudes dans ce domaine. J’espère qu’elle permettra de trouver des solutions pour toutes et tous. Ensuite, suivent les questions et interpellations pour chaque Département. Des questions relatives à l’accueil des enfants sont posées au DEF. on remarque que le Conseil d’État est attaché à cette problématique, même s’il reste encore à faire, notamment à améliorer les conditions de travail du personnel des ces structures. Les réponses à l’interpellation sur le démantèlement du CEFNA ne me convainquent pas. Elles sont lacunaires, ne comportent aucune explication quant à l’avenir des personnes qui devraient être licenciées. Nous n’en resterons pas là. Ensuite, suivent les questions et interpellations du Département de la Justice, la Sécurité et la Culture (DJSC). Là aussi, on sent la tension de l’heure avançant et de la pression pour tenir l’horaire. Le Président décide tout seul du déroulement de la suite de la séance. Ainsi, plus possible de poser les questions en plénum, le Ministre du DJSC répond directement aux questions. Mais là, c’est ne plus seulement cette sensation de malaise qui m’envahit, c’est bel et bien de la colère. Une colère partagée par mes collègues de groupe. Alors que nous, miliciennes et miliciens, prenons le temps de préparer nos séances - qui plus est dans une situation particulière, durant laquelle un grand nombre d’entre nous concilie télétravail et école à la maison - Le Conseiller d’Etat reste évasif et ne répond au final pas aux questions soulevées. Cela alors que l’interpellation sur le tissu culturel lui aurait permis de clarifier la situation des aides pour un milieu souvent déjà précaire, je m’attendais à davantage de respect de la part du Ministre de la Culture.

La réponse du Ministre de la Culture, n’était pas digne des actrices et acteurs culturels qui font vivre notre canton et qui participent activement à sa cohésion sociale. Une cohésion qui est déjà fortement mise à mal en raison de la crise.


Finalement, la session s'est terminée et beaucoup de monde est resté sur sa faim. C'est franchement le cas pour moi. Un grand nombre de questions restent ouvertes. On se retrouve à la fin du mois pour reprendre normalement nos travaux de députées et députés. Je l'espère vraiment car il est primordial que le Parlement ait son mot à dire sur les décisions futures, qui auront assurément un impact sur les plus démunies et démunis de notre canton



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