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Congrès électoral - Mon intervention pour la candidature au Conseil des Etats

Chères et chers camarades,


Il y a tout juste quatre ans, je me tenais à la tribune du même congrès pour vous faire part de mes motivations en tant que candidate à la candidature pour le Conseil des États.


Après avoir mené une campagne interne, vous m’aviez accordé votre confiance pour mener campagne aux côtés de Didier Berberat. Une campagne que j’ai menée avec beaucoup de plaisir et d’énergie durant laquelle j’ai pu me former à cet exercice.


Depuis, je n’ai cessé de continuer à accumuler les expériences politiques telles que la présidence de groupe au Grand Conseil - durant plus de quatre ans et la coprésidence des Femmes* socialistes suisses, mandat qui me permet également de siéger au comité directeur du PSS sous la présidence de notre camarade Christian Levrat qui est présent aujourd’hui et que je remercie de sa présence.


Portée par ces diverses expériences et dans cette dynamique positive, j’espère pouvoir compter à nouveau sur votre soutien aujourd’hui en me désignant candidate au Conseil des États.


Par ma candidature, je suis prête à défendre la population neuchâteloise contre les attaques de la droite majoritaire actuelle en soutenant un système de santé et de prestations sociales qui tiennent compte de la situation particulière socio-économique de notre canton.


La situation socio-économique particulière de notre canton est trop souvent oublié dans décisions prises par les Chambres fédérales. Décisions dénoncées à de nombreuses reprises dans nos interventions au Grand Conseil mais contre lesquelles nous devons continuer de nous battre à l’échelon fédéral comme le font Jacques-André et Didier.


Par mes compétences scientifiques et techniques à disposition je suis sensible aux changements environnementaux annoncés.


Je veux bien sûr parler du réchauffement climatique mais pas seulement. Il s’agira de soutenir une gestion durable des ressources naturelles dans leur ensemble la préservation des écosystèmes et de garantir à toutes et tous une alimentation saine.


Des thèmes pour lesquels les inégalités ne pourront qu’augmenter si aucune mesure n’est prise pour réduire notre empreinte écologique. Il est temps qu’une réelle politique se référant au développement durable soit mise en place pour une société plus juste et plus solidaire.


Pour parvenir à mener une réelle politique de développement durable, cette politique doit à mon sens, également intégrer un soutien accru à la culture. La culture est le ciment de notre société et le vivre ensemble et est donc importante pour la cohésion de notre canton. Notre canton a réellement une carte à jouer dans ce domaine, une reconnaissance fédérale de certaines activités culturelles du canton n’a rien d’utopique.


Comme je l’évoquais dans mon texte concernant mes motivations dans le Point, le moteur de mon engagement a toujours été la lutte contre les inégalités.


Dans ce sens, mon combat à la tête des Femmes* socialistes suisses s’inscrit pleinement dans cette logique. Un engagement ainsi pour une meilleure situation économique des femmes, leur représentation en politique, contre les violences qui leur sont faites et pour un soutien accru des femmes migrantes.


Des thèmes féministes qui me tiennent à cœur dont je suis prête à défendre à Berne, pour le bien de l’ensemble la population neuchâteloise car, faut-il le rappeler, une société plus égalitaire ne pourra qu’être bénéfique à l’ensemble de la population.


Est-il encore nécessaire de le répéter qu’il est plus risqué de tomber dans la précarité lorsque l’on est une femme ?


Ce risque est d’autant plus grand lorsque que les femmes doivent élever leurs enfants seules ou lors du passage à la retraite.


Une situation qui s’explique par le fait que les femmes gagnent 20% de salaire en moins que les hommes dont 40% d’entre elles la différence salariale ne s’explique qu’en raison du genre.


Ceci alors qu’elles travaillent autant voire plus que les hommes si l’on fait l’addition du travail rémunéré et non rémunéré. Un travail non rémunéré qui est encore et toujours majoritairement réalisé par des femmes. De plus, les professions exercées principalement par des femmes, telles que la garde d'enfants, les soins infirmiers ou la vente sont sous-payées.


Ces éléments doivent faire partie du passé.


Cette situation décrite a l’effet en cascade que les femmes disposent de moins d’un 10ème de la fortune et touchent 40% de rentes en moins.


Des situations qui sont inacceptables ! Des situations qui n’épargnent pas notre canton.


Des situations qui ont poussé les femmes* socialistes suisses, le PSS, et la JSS de lancer l’année féministe en vue de la grève du 14 juin.


Pour nous, parti socialiste, la grève est un acte fort. Nous savons que, des fois, nous sommes contraints de passer par cet acte courageux pour faire avancer les choses. Lors de son congrès de décembre, le parti socialiste suisse a soutenu cet évènement à l’unanimité. L’égalité femmes-hommes fait partie de notre ADN !


Camarades, engageons-nous pour le 14 juin !


La grève des femmes de 1991, avec des revendications finalement pas si éloignées de celles de cette année, avait permis d’obtenir la loi sur l’égalité en 1996. Même si l’obtention de cette loi pouvait être considéré comme une victoire, nous ne pouvons que faire le constat que la Suisse est encore et toujours à la traine dans le domaine de l’égalité.


Et que pour changer les choses, nous devrons faire basculer la majorité lors des élections du 20 octobre prochain. Je pense que personne n’a envie de revivre l’épisode sur l’égalité salariale de l’année passée !


Ce changement de majorité nous permettra de mener une politique socialiste pleinement féministe. Cette politique se fera par un soutien de mesures permettant réellement de concilier vie familiale et vie professionnelle.


L’accent doit également être mis sur la formation continue afin qu’un épisode de chômage à plus de 50 ans ne soit pas l’arrêt de sa carrière professionnelle.


De plus des moyens financiers doivent être investis pour faire face aux violences faites aux femmes. Ne pas investir dans la prévention ou la formation dans ce domaine, c’est faire croire que les violences faites aux femmes n’engendrent pas de coûts et surtout c'est fermer les yeux sur un problème bien présent !


Chères et chers camarades, je suis convaincue que mon parcours et mes différents mandats politiques démontrent pleinement ma motivation.


Je vous ai épargné de vous faire mon discours en allemand, aber es ist klar, dass ich bereit bin, um diese Themen auch auf Deutsch zu unterstützen. Mit meinen beruflichen Erfahrungen weiss ich, wenn wir überzeugen wollen, müssen wir auf Deutsch sprechen. Das ist so.


Je suis également persuadée que mes expériences accumulées au sein de l’administration fédérale et cantonale, mes liens avec des organisations environnementales, syndicales et féministes ainsi que d’un réseau au sein du parti ne peuvent qu’être bénéfiques à notre canton et surtout à sa population.


Pour un rajeunissement, une féminisation et surtout une diversification des compétences de la Chambre haute j’espère pouvoir compter sur votre soutien en me nommant candidate pour le Conseil des États.


Ensemble renversons la majorité !

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