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Recommandation Etats généraux de la culture - Intervention GC

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Il y a quelques semaines se terminait la campagne pour l’élection de nos parlement et exécutif cantonaux. Au cours de cette campagne, le thème de la cohésion cantonale a souvent été abordé. Sans qu’il ne soit proposées de solutions miracles, toutes et tous les candidats ont néanmoins essayé d’élaborer des pistes plus ou moins crédibles pour parvenir à cet idéal. Si tout le monde conviendra que la cohésion est un socle essentiel sur lequel construire, cette même cohésion se nourrit des autres thèmes qui font notre canton. Ainsi, selon notre groupe, une grande absente des débats de la campagne aura été la culture. Culture qui pour nous est pourtant incontournable, qui plus est dans le contexte actuel.

Pour le groupe socialiste, qui n’a pas cessé d’en répéter l’importance tout au long de la législature précédente, la culture est le ciment de notre société, ce qui nous unis, nous fait vivre, rêver, échanger, nous questionner et surtout nous comprendre. La notion de vivre-ensemble est indissociable de celle de la culture, une culture qui dépasse les clivages, dépasse les régions. La récente semaine festive « chapeau haut, chapeau bas », mise sur pied par plusieurs compagnies et théâtres neuchâteloises, en est la parfaite démonstration.

Par le biais de la recommandation qui vous est soumise, le groupe socialiste souhaite donner un élan positif à notre canton, en réinventant notre façon de faire de la politique et pourquoi pas en marquant l’histoire ? Par ailleurs, l’occasion est belle, par le biais de la culture, de sortir notre canton de la situation morose dans laquelle certains aiment à l’enfermer, car, comme le mentionnait un rapport de l’OFS, la culture rend heureux. Alors pourquoi ne pas en profiter ? Alors que nous traversons une période difficile économiquement, il est plus que jamais important de rappeler que chaque franc investi dans la création rapporte, et ceci de manière importante comme le soulignait encore récemment une étude de la Haute Ecole de Gestion de Genève. En produisant une valeur ajoutée de 4.5 milliards, la culture genevoise se place devant l’horlogerie, la construction et l’industrie chimique. L’exemple genevois existe, d’autres aussi, alors pourquoi ne pas s’en inspirer ?

Pourquoi se résigner alors que nous disposons d’une richesse culturelle immense dans notre canton ?

L’organisation d’états généraux de la culture par discipline artistique permettra de réunir et d’ouvrir le processus à tous les acteurs culturels de manière transparente et publique surtout. Cela permettra de disposer de la meilleure cartographie des activités culturelles du canton. En procédant comme le suggère la communication du Conseil d’Etat de ce mois, nous nous enfermerions dans l’antithèse d’une démarche participative ouverte. Une démarche sans aucune légitimité réelle des personnes invitées aux tables rondes, sans réelles structures, sans réelle valeur officielle. C’est le Conseil d’Etat qui décide seul dans son coin qui il invite.

A l’instar de ce qui a été mis en place en matière de subventions, nous ne pouvons que constater à la suite des réponses apportées par le chef de département ce matin le manque de transparence quant à l’organisation de ces tables rondes et qu’aucun critère n’est réellement défini. Le département fait cavalier seul dans ce domaine et conduit comme bon lui semble cette politique alors que le Grand Conseil avait donné certaines lignes directrices mais peut-être faudra-t-il nous rendre à la cérémonie d’ouverture du NIFFF pour enfin connaître les critères ? Le seul critère évoqué jusqu’ici est le fait d’avoir reçu une subvention. Mais ne travaille-t-on pas en circuit fermé en procédant ainsi ?

Nous nous étonnons, par ailleurs, du timing de la communication. Pourquoi ne pas avoir communiqué dès le début du processus ? Ou pourquoi ne pas avoir attendu la session du jour pour nous informer de la volonté du Conseil d’Etat de tenir des assises.

La réponse apportée par le Conseil d’Etat nous surprend enfin s’agissant du terme de toilettage. La motion acceptée par le Grand Conseil va pourtant bien au-delà d’un simple toilettage. Et pourquoi organiser un tel processus pour un simple toilettage ? Nous y voyons une maladresse de la part de Conseil d’Etat. Nous espérons que le Conseil d’Etat entreprenne plus qu’un simple toilettage. Nous sommes convaincus qu’une réelle réflexion de fond doit être menée.

Ceci ne pourra se faire qu’en réunissant les acteurs culturels au début du processus et c’est pourquoi nous encourageons notre hémicycle à soutenir notre proposition.

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