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Postulat Enseignement de l'égalité - Intervention GC

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,


L’égalité entre hommes et femmes fait partie de notre constitution fédérale, mais comme nous l'a rappelé les dernière mobilisations féministes, cette notion n’est pas encore acquise et nombreux sont les domaines où il y a encore à faire.


La pression ne va pas diminuer.


Les revendications sont diverses : égalité salariale, stop aux violences faites aux femmes ou encore valorisation du travail de care sont des exemples.


Des discriminations qui découlent de la société dans laquelle nous vivons. Une société dont les stéréotypes sont omniprésents : dans les médias, dans l’espace public par la publicité, dans l’éducation tout comme dans l’enseignement.


Partout en somme.


Des stéréotypes qui influencent les jeunes filles et les jeunes garçons sur leur comportement, leurs actions ou encore leur choix. Les choix ou même des non-choix - oui des non-choix, car la structure de notre société étant encore tellement emprunte des stéréotypes que les choix ne le sont pas toujours - influence la situation économique des femmes :

- 20 % de salaire en moins que les hommes même si les femmes travaillent autant que les hommes si l’on fait l’addition du travail rémunéré et non rémunéré.

- 40 % de revenus en moins que les hommes pour les femmes à la retraite

- 13% de femmes dans l’industrie et l’ingénierie

- Une majorité de femmes dans les métiers peu valorisés

- Et une grande disparité entre les hommes et les femmes quant à la pratique du temps partiel.


Il est évident que nous pouvons et surtout nous devons agir sur tous les leviers pour mettre fin à toutes les discriminations dont subissent les femmes et ceci de manière durable : congé parental, sanctions lors de la non-application de l’égalité salariale, valorisation des métiers essentiels majoritairement féminins, promotion de la mixité des métiers, accueil extra-familial ou des moyens financiers pour faire face aux violences sont des facons pour tendre à une égalité dans notre société.


Il est ainsi clair que nous pouvons nous engager pour chacune des discriminations, la liste - sans être exhaustive - est longue, mais nous pouvons agir de manière plus globale et c’est pourquoi agir sur le questionnement des stéréotypes est primordial.


Agir en amont pour réduire le risque augmenté qui existent pour les femmes de tomber dans la précarité.


Un questionnement qui doit, selon nous, être enseigné dans les écoles neuchâteloises. Plusieurs cercles scolaires ont déjà initié une telle démarche, chose que nous saluons, mais dans un souci d’égalité des chances, une réflexion doit avoir lieu à l’échelon cantonal.


De plus, pour que cela fonctionne les enseignantes et les enseignants de l’espace BEJUNE doivent aussi être formé.e.s à cette thématique. Un tel postulat sera également discuté dans le Canton du Jura prochainement.


Il n’est pas ici l’idée de pointer du doigt les enseignantes et les enseignants de l’école neuchâteloise, ils sont sûrement toutes et tous de bonne volonté, mais il est souvent nécessaire d’encourager la prise de conscience que les stéréotypes sont partout et qu’ils se reproduisent de manière inconsciente.


De plus, nous encourageons le Conseil d’État à ce que des discussions aient lieu à la CIIP lors de l’élaboration du PER et des MER afin cette thématique soit réellement prise en considération.


Notre démarche s’inscrit dans la suite du postulat 19.148 « Pour une Ecole de l’eégaliteé » qui demandait l’analyse des manuels scolaires et outils pédagogiques sous l’angle du genre et stéréotypes de genres.


Ces deux postulats se veulent être le moteur du développement de l’école neuchâteloise en un réel lieu de l’égalité.


Je vous remercie




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