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Pas touche à nos utérus !

J’ai le droit de choisir, ma fille de 9 ans aura le droit de choisir : Pas touche à nos utérus !


Toutes les femmes du monde doivent pouvoir décider de leur corps librement et de manière autonome. Ceci un droit un humain !


C’est ce que défendent depuis toujours les femmes socialistes suisses. Après de nombreuses années de lutte, ce n’est qu’il y a 20 ans que la dépénalisation des interruptions volontaires de grossesse a été acceptée en votation populaire. Un droit difficilement obtenu, un droit fragile ici et ailleurs.


Et ce droit n’est pas encore acquis partout dans le monde. A Malte, une interruption volontaire de grossesse reste même condamnée. Dans certains pays, le droit à l’avortement a même été remis en question récemment.


En 2020, la Pologne décida de limiter ce droit aux cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie. En Italie, ce sont les gynécologues qui font de la résistance et ne veulent pas pratiquer cet acte. Une situation qui met un grand nombre de femmes en danger.


Et maintenant la cour suprême des Etats-Unis est en train de réfléchir à un retour en arrière des plus dégradants pour les femmes. Une remise en question insoutenable.


En Suisse, nous devons nous préparer à lutter contre des initiatives lancées par l’UDC en décembre dernier. Deux initiatives qui ont comme objectif de réduire notre liberté de décider. De décider de notre corps librement.


L’une d’elle s’intitulant " "La nuit porte conseil" donne l’impression que les femmes ne sont pas capables de réfléchir ou de raisonner pour prendre la décision d’interrompre une grossesse.


Cette initiative qui demande de "dormir une nuit de plus" après la consultation médicale pour une IVG est tout simplement un nouvel affront fait aux femmes par un parti conservateur et misogyne.


Un affront que les femmes avaient déjà vécu avec l’initiative Foehn. Une initiative qui demandait que l’IVG ne soit plus remboursée par la LAMal. Ceci alors que le taux d’IVG était bas et le reste encore en Suisse. Heureusement, en 2013, le peuple suisse avait balayé cette nouvelle attaque contre nos droits.


Ces retours en arrière actuel ont tout simplement une odeur nauséabonde. Ils sont le signe du patriarcat et du sexisme. Un patriarcat et un sexisme qui sont bel et bien toujours présents dans notre société ici en Suisse et ailleurs. Mais nous n’avions pas besoin de ceci pour nous en convaincre. Nous luttons toujours et nous ne lâcherons rien.


Il est évident que des attaques contre nos droits quant à l’avortement ne peuvent qu’avoir des conséquences dramatiques en mettant en danger les personnes concernées. Des attaques que nous aurions pu penser être d’un autre temps.


« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » Simone de Beauvoir n’avait en effet pas tort en 1949, en rédigeant Le Deuxième Sexe. Un droit acquis est finalement jamais définitif. La lutte n’est jamais terminée.


Aujourd’hui, nous, les femmes socialistes suisses, nous nous associons au large mouvement de protestations, ici et partout dans le monde.


Toutes les femmes du monde doivent pouvoir décider de leur corps librement et de manière autonome. Ceci un droit un humain !


J’ai le droit de choisir, ma fille de 9 ans aura le droit de choisir : Pas touche à nos utérus !






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