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Mon aventure CO2 et maintenant ?

On y est presque ! La campagne pour les Elections fédérales de cet automne se concluera ce dimanche... Avant que le travail ne commence vraiment dès le lendemain pour les élu-e-s.


Avant le jour J, j’aimerais revenir sur les mois écoulés et livrer le bilan de mon Aventure CO2. Les invitations ont été nombreuses et les événements à travers le Canton de Neuchâtel pour aller à la rencontre des citoyens et des citoyennes tout autant. De multiples voyages à Berne ont aussi été nécessaires pour coordonner les engagements des Femmes socialistes suisses durant cette campagne. J’ai rapidement pris conscience que, sans le co-voiturage, je ne pourrais pas participer à l’ensemble des évènements inscrits dans notre agenda de candidat-e-s. Être engagée de 9h à 10h30 sur un stand à Fleurier et être attendue au Landeron à … 10h30 ne relève pas de l’exploit mais plutôt du défi impossible… et ceci avec ou sans voiture.


Depuis que mon #aventureCO2 a débuté, les discussions politiques en lien avec la question climatique ont évolué. La jeunesse descendue dans la rue pour réclamer un avenir digne de ce nom, les partis de droite qui verdissent à vue d’oeil, les prises de conscience diverses et variées : quelque chose a changé, quelque chose d’essentiel s’est mis en marche en quelques mois : une évolution positive ou, tout du moins, une prise de conscience.... Pourtant, pas le temps de se réjouir que la réalité nous rappelle les prochaines étapes à atteindre et nous renvoie aux questions brûlantes à résoudre en matière de mobilité.

En effet, si le Conseil des États a fait montre d’une certaine ouverture face à la révision de la Loi sur le CO2, la question de la mobilité n’a pas réellement été évoquée. Bien sûr, il a été décidé d’instaurer une taxe sur les billets d’avion, mais il s’agit de travailler plus en profondeur. Par exemple, pour que les revenus de la taxe permettent de baisser les prix des transports publics afin de les rendre accessibles à chacun-e. Notre façon de nous déplacer doit changer : en ce sens, la proposition de Samuel Bendahan, présentée lors d’une soirée à La Chaux-de-Fonds, me semble être une bonne approche : organiser un système véhicules mutualisées qui relierait les personnes habitant les zones périphériques aux réseaux de transports publics. Car, on ne saurait avancer sans nos campagnes et périphérie. Une telle mesure m’aurait, par ailleurs, permis, durant cette campagne, de me passer complètement de la voiture individuelle et, ainsi, d’alléger mon bilan CO2.


Les questions de mobilité sont partout : récemment encore, j’ai échangé avec des personnes en situation de handicap dans le cadre d’un cours sur les Élections fédérales organisé par Antenne handicap mental. Ensemble, nous avons évoqué la Convention relative aux droits des personnes handicapées qui tarde à être mise en œuvre : il reste beaucoup de travail pour rendre les transports publics accessibles à tous et toutes.


Mais venons-en à mon bilan ? Depuis le début de mon Aventure CO2, j’ai émis 80 kilogrammes de CO2 en un peu moins de 60 trajets. Cela équivaut à plus d’un tiers de vol entre Genève et Zurich. L’aberration des trajets aériens internes en Suisse est ainsi démontrée...



Etat au 14 octobre 2019: j'ai émis 80 kg de CO2. Si j'avais pris une voiture sur chacun des trajets, j'aurais émis directement trois fois plus (environ l'équivalent d'un vol Genève - Zürich)


La discussion sur le climat est, aujourd’hui, omniprésente dans notre pays : je m’en réjouis. Si, ce dimanche, vous m’accordez votre confiance en m’élisant au Conseil des Etats, je m’engage à ouvrir un réel débat sur la mobilité : amélioration du réseau des transports publics, adaptation du matériel roulant et abaissement des prix. Parce que ce débat nous touche tous et toutes. Parce qu’il a un impact direct sur notre quotidien, sur votre quotidien, que vous soyez installé-e-s dans les zones dites périphériques, que vous fassiez partie des personnes à « mobilité réduite » ou que vous ne puissiez pas vous offrir un abonnement général CFF au prix bien trop élevé. Bien sûr, je m’engage aussi à poursuivre mon #aventureCO2 en rendant compte de mon bilan carbone régulièrement. Parce que charité bien ordonnée commence par soi-même...






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