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États généraux de la culture : le Conseil d’État ne veut-il pas comprendre ? - Intervention GC

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,


Voici la traditionnelle interpellation sur la culture !


Malgré les nombreuses et répétées demandes du groupe socialiste dans le domaine de la culture, demandes qui auraient pu signaler l’importance que notre groupe et notre parti accordent à ce sujet, la réponse apportée par le Conseil d’Etat à notre recommandation sur la mise en place d’Etats généraux sur la culture nous laisse sur notre faim.


La recommandation avait été déposée afin d’insuffler une nouvelle dynamique en termes de cohésion sociale et pourquoi pas cantonale. L’occasion pour le Conseil d’Etat de s’appuyer sur cette recommandation pour faire de la culture une de ces priorités était belle.


Malheureusement, à la lecture du rapport, aucun élan, aucune motivation et aucune prise en considération réelle de nos demandes dans ce domaine. Malheureusement, nous ne trouvons que quelques brèves descriptions sur des processus en cours sans aller plus loin dans les réflexions.


Malheureusement, aucune explication quant à la tenue d’Assises. Assises plutôt qu’Etats généraux, le Conseil d’État y tient, même si, si l’on prend la peine d’en lire la définition, ce ne sont pas des évènements semblables.


Mais passons, car ce qui intéresse le groupe socialiste c’est ce que l’on fera durant cet évènement ? Qui sera invité ? Et toujours la même question, sur quels critères ? Et qu’en sortira-t-il ?

S’il est prévu d’en faire une simple caisse d’enregistrement, nous ne pouvons pas y souscrire.


Avec la tenue d’États généraux, le groupe socialiste voulait et espère toujours que le Conseil d’Etat conduise un processus participatif, de la base vers le sommet. Ce processus a le mérite de permettre d’entendre, d’écouter et de dialoguer avec le maximum d’acteurs qui font part de leurs idées et propositions au départ du processus.


Un processus qui voit ensuite se réduire le nombre d’interlocuteurs, les acteurs désignant des représentants pour travailler de manière concrète sur la révision de la loi. Le processus décrit dans le rapport, se concluant par des Assises, va dans le sens opposé.

On renverse la pyramide.

Le sommet choisit ces interlocuteurs pour ensuite livrer à l’ensemble sa vision.


La lecture du rapport amène également son lot de questions quant à la conduite de ce processus. Nous aimerions avoir des précisions sur le mandat attribué à la HES-SO tout comme sur le mandat attribué pour l’organisation des tables rondes.


Nous espérons sincèrement que le manque d’élan que nous relevions en début d’intervention se limite à ce rapport, mais que le Conseil d’Etat est, tout comme le groupe socialiste, convaincu que la culture, comme nous l’avions évoqué dans le développement de la recommandation, constitue le ciment de notre société, ce qui nous unis, nous fais vivre, rêver, échanger, nous questionner et surtout nous comprendre.


Nous espérons que, comme le groupe socialiste, le gouvernement voit la culture comme outil de relance !


Les exemples existent, l’investissement dans la culture permet de construire la relance, de se relever.


Se relever au travers des retours sur l’économie d’un point de vue financier.


Se relever en favorisant une meilleure insertion professionnelle qui profite en premier lieu aux personnes concernées mais également à l’ensemble de la population.


Se relever aussi en redonnant à la population le goût de sa région, en redressant l’image du canton.


Partant de ces dernières considérations, nous nous réjouissons des réponses que le Conseil d’Etat apportera à cette interpellation et nous espérons grandement que, cette fois, le gouvernement est prêt à nous entendre, voire à nous comprendre, mais surtout à avancer dans la même direction que le groupe socialiste en faisant de la culture l’une de ces priorités !


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