top of page

Motion "Quel avenir pour la caisse de remplacement ?" - Intervention GC

Vouloir commencer une carrière d’enseignante ou d’enseignant du 1er cycle dans le canton de Neuchâtel est la marque d’une véritable vocation. En effet, on ne peut pas dire que ce choix se fasse pour des motivations salariales.

Selon une enquête récente de la RTS, le salaire de base des enseignant-e-s du 1er cycle est le plus bas de Suisse romande loin derrière leurs collègues du canton de Genève qui gagnent en plus, un peu moins de 3000.- francs mensuel en début de carrière. Bien que les enseignantes et les enseignants neuchâtelois sont censés connaître l’une des progressions les plus rapides (11 ans), les salaires atteints en fin de carrière sont toujours les plus bas de Romandie et n’atteindront même pas le salaire de début de carrière genevois. De plus, s’agissant de la progression, nous savons tous ici présents, que l’échelle salariale n’a que trop rarement été appliquée.

Toujours le même enquête, à titre comparatif, dans le canton de Neuchâtel, les enseignantes et enseignants paient 40% de leur cotisation prévoyance alors qu’à Genève, le taux est de 33%.

Cerise sur le gâteau, les enseignants de notre canton sont les seuls de Suisse à devoir financer leur caisse de remplacement pour les absences liées à des maladies ou accident. Cette réalité, premier élément soulevé par la motion populaire qui nous est soumis aujourd’hui est pour le groupe socialiste inacceptable. Pourquoi faire une différence entre les métiers de l’administration ? Notre groupe s’y oppose.

Sachant que les enseignantes et enseignants risquent de manquer dans les prochaines années, il est temps d’en finir avec ce système de financement qui creusent encore les inégalités inter-cantonales et qui peuvent ainsi rendre le recrutement encore plus difficile.

Quant au 2ème volet de la motion qui traite de la santé physique et psychique du personnel enseignant, le groupe socialiste est préoccupé et porte une attention particulière à cette thématique, et ceci concernant l’ensemble des employés de l’administration cantonale. Les décisions prises par la majorité du Grand Conseil sur la limitation de l’effectif dans l’administration sans connaître les réelles conséquences ne peuvent qu’avoir des incidences négatives sur la santé des collaborateurs.

L’accent doit ainsi être mis sur une réelle application des dispositions fédérales de ce domaine.

Pour toutes ces raisons, le groupe socialiste soutiendra dans sa majorité la motion.

bottom of page