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Des logements abordables

La pénurie de logements touche une grande partie du territoire cantonal. Cette situation préoccupante – même si pas aussi aiguë que sur la Côte lémanique – a un effet pervers sur le marché de l’immobilier, c’est-à-dire une hausse des loyers moyens (+23 % dans le canton de 2003 à 2013) malgré des taux hypothécaires au plus bas. En parallèle, le salaire brut médian neuchâtelois a moins augmenté (+14 % de 2002 à 2012). Les dépenses pour se loger pèsent ainsi de plus en plus lourd dans le budget des ménages ; l’inquiétude qui en découle pourrait expliquer en partie le vote du 9 février.

Alors que fleurissent des logements de luxe dans les rares zones encore constructibles et que les bas salaires n’ont plus les moyens de se loger en ville, il est temps de prendre des mesures concrètes pour stimuler la construction de logements accessibles en réservant obligatoirement aux logements d’utilité publique une part minimum des zones à bâtir. Cette contrainte freinera en même temps le mitage du paysage et l’enrichissement des promoteurs sur le dos des locataires. Pour être efficace, cette exigence devra s’accompagner de dispositions favorisant les investisseurs à but non lucratif et les coopératives. D’autant que les CFF, connus jusqu’ici pour leur soutien à des logements à prix abordable, semblent désormais plutôt attirés par le gain à réaliser en construisant des logements de luxe. De plus, bien que selon la Constitution fédérale, le logement soit un droit, le Conseil fédéral ne montre aucun signe en faveur d’une politique innovante en la matière. Engageons-nous pour ce droit au logement, pour tous, sans privilèges !

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