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Discussion Interpellation "Projet cantonal de mobilité: où en sommes-nous?"

Lors du dépôt de cette interpellation, nous avions, il est clair, certaines craintes quant aux réponses qui allaient nous être données aujourd'hui.


En effet, entre le courrier adressé au Conseil d'Etat par les élus fédéraux, les différents articles dans la presse concernant les liaisons ferroviaires de notre canton et, bien sûr, les problèmes de santé et ensuite la démission du conseiller d'Etat en charge de ce dossier, rien de bon ne s'annonçait.


Les réponses apportées par le Conseil d'Etat sont, pour le peu, peu réjouissantes. Au stade actuel, nous apprenons qu'aucun projet concret n'existe. Nous apprenons également que les financements pour des futurs projets ne sont pas certains, que la procédure y donnant accès pourrait être très longue et finalement pas avérée. Nous pourrions nous étendre ici sur les responsabilités supposées ou avérées qui ont conduit à cette situation, mais nous n'en ferons rien. Nous ne pensons pas que cela soit ce qu'attendent de nous les citoyens et les citoyennes de notre canton.


La population neuchâteloise, tout comme le groupe socialiste, ne veut plus de belles paroles mais des actes. Nous ne pouvons donc que lourdement déplorer la situation plus que critique dans laquelle la mobilité se trouve aujourd'hui dans notre canton, et surtout qu'aucun plan B n'existe réellement.


Le réseau ferroviaire a pourtant un besoin urgent d'amélioration, nous sommes tous d'accord sur ce point. Ceci pour assurer non pas un confort minimal aux usagers, mais bien un service performent indispensable aux habitantes et aux habitants de notre canton, et dont la nécessité ne saurait être remise en question, notamment pour assurer au canton un essor économique durable.


Le groupe socialiste n'est toutefois ni aveugle, ni naïf. C'est pourquoi, nous ne pouvons aujourd'hui nous satisfaire de la situation qui nous est décrite. Il est dès lors évident pour notre groupe que l'heure doit être au rassemblement des forces de ce canton, force politique incluse, ceci afin de donner au canton de Neuchâtel les moyens de ses ambitions. Si nous n'y parvenons pas, nous retomberons dans le petit jeu des oppositions stériles et c'est l'ensemble des habitantes et des habitants du canton qui en pâtiront.


C'est pourquoi nous ne pouvons qu'encourager notre hémicycle à soutenir les démarches entreprises par le Conseil d'Etat pour faire face à cette situation. Le groupe socialiste a entendu en son sein, mais aussi parmi la population, les appels à la mise en place d'une solution fédératrice réaliste. Il pourrait sembler inutile de rappeler ici, tant cela est une évidence, que le futur projet de mobilité cantonale doit tenir compte des besoins des habitantes et des habitants de notre canton, mais aussi des personnes y pendulant qui dynamisent nos activités économiques.


Mais c'est bien de l'avenir des Neuchâteloises et des Neuchâtelois dans leur ensemble dont nous parlons, et il est bon de ne pas l'oublier ici.


Basée sur ce constat, l'échelle cantonale apparaît comme l'échelle minimale de réflexion qui doit être employée, la question des transports ne pouvant être envisagée que dans une logique régionale intégrée à une vision nationale voir internationale. Ainsi, si un accent peut être mis sur la liaison Neuchâtel - Le Locle, nous ne devons à aucun moment négliger les autres régions de notre canton, tout comme ses liens avec l'extérieur, ceci dans le but de fédérer largement autour d'un réel et urgent projet de mobilité cantonale. Dans ce sens, nous incitons aussi le Conseil d'Etat à continuer ses efforts pour le maintien, voire le développement des lignes transfrontalières.


Une question pour finir. Dans notre interpellation, nous demandions quelles étaient les cadences prévues. Il avait été annoncé que des cadences étaient prévues dès 2016 à la demi-heure. Est-ce qu'il est possible de confirmer cette information par le Conseil d'Etat ?


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