Chères et chers camarades,
Cet automne, nous devrons voter pour un congé paternité de deux semaines. Un congé attendu depuis de nombreuses années par les habitantes et les habitants de notre pays.
Nous le savons, la Suisse est en retard et figure même comme les derniers de classe dans ce domaine. Actuellement, seul un jour est accordé aux pères à l’arrivée d’un enfant. Une situation qui reflète encore un système qui veut que les femmes s’occupent des enfants et que les hommes travaillent à plein temps. Un système qui fait partie d’un autre temps mais si nous voulons totalement en sortir, nous devons investir dans une réelle politique d’égalité et le congé paternité en fait partie. Ce sont encore trop souvent les femmes qui arrêtent de travailler à l’arrivée d’un enfant. De plus, l’arrivé d’un enfant est également l’accentuation d’autres inégalités telles que salariale ou en termes de carrière professionnelle par exemple. Des faits qui influencent ainsi la situation économique des femmes à la retraite.
Un congé paternité, c’est la première étape pour tendre à une organisation égalitaire au sein d’un couple, une première étape du partage des tâches. Un congé paternité réduit également la discrimination à l’embauche. Et comme toutes les études le démontrent, le lien entre les enfants et le père est renforcé.
Alors il est évident que les deux semaines de congé paternité ne sont pas suffisantes pour atteindre ces objectifs dans le domaine de l’égalité. L’initiative initiale demandait 4 semaines, le compromis des Chambres s’est arrêté à deux semaines et la droite conservatrice de notre pays serait prête à tout balayer. Ceci alors que la majorité de la population veut d’un changement.
Les derniers sondages l’indiquaient encore : 71% de Suisses veulent d’un congé paternité de deux semaines et seuls 16% y seraient opposés. Le signal doit être fort ce 27 septembre afin que ce oui soit la première étape de la construction d’un réel congé parental.
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