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Postulat Récupération et recyclage des plastiques ménagers - Intervention GC

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Nous avons pu nous en rendre compte avec les débats précédents, la thématique des plastiques ne laissent pas indifférent.

Alors qu’une partie de la population pensait avoir adopté le bon comportement en déposant ces différents plastiques pour recyclage à la déchetterie, on lui apprend que finalement cette façon de faire n’est pas la garantie d’un recyclage appropriée. On peut comprendre les réactions d’humeur que cela a suscité et regretter l’image négative que cela a donné tant du recyclage que du travail des autorités.

De manière générale, en vue d’une gestion durable des ressources naturelles, l’utilisation de plastiques n’a rien de reluisante. A commencer par les grandes quantités de ressources non renouvelables telles que gaz naturel et pétrole, nécessaires à sa production. Des matières devenues plus rares en l’absence de toute logique de gestion des ressources et dont les méthodes d’extraction dites modernes utilisées menacent fortement notre environnement. De plus, pour effectuer ces extractions, il faut une grand quantité d'énergie rarement renouvelable.

La production de plastique ne brûle d’ailleurs pas que de grandes quantités d’énergie, elle engloutit aussi énormément d’eau. Sans parler, des émissions de CO2 qui rejoignent notre atmosphère pour participer au réchauffement climatique.

Des gaz à effets de serre, de l’eau, du pétrole, du gaz et bien d’autres énergies, voici le bilan du plastique pour la production d’objets qui, dans grands nombres de cas, ne sont utilisés qu’une seule et unique fois avant d’être brûlés... ou de se retrouver dans la nature.

Notre société s’est depuis trop longtemps accommodée de ce gigantesque gâchis. Si on questionne aujourd’hui juridiquement l’obsolescence programmée, on s’agite très sagement sur le gaspillage induit par notre consommation.

Un grand nombre d’objets qui par le passé étaient utilisées puis réutilisées terminent aujourd’hui leur parcours au bout de quelques années. On achète, on jette, on remplace, une utilisation effrénée du plastique qui n’a rien de durable. On passe de la production à l’incinération en à peine quelques années voire encore moins selon les usages.

Qu’on le veuille ou non, la pénurie ou la raréfaction de l’or noir, nous obligera à trouver des solutions, des solutions qui ne dépendront plus de cette matière première.

Mais avant d’en arriver là, le recyclage peut être considéré comme une alternative afin de limiter l’utilisation de ressources non-renouvelables et ainsi de réduire son impact.

Sans refaire l’entier du débat sur la récupération du plastique, et des changements entrepris dans ce domaine par le canton, nous aimerions que le Conseil d’Etat avec les acteurs qui pourraient y contribuer réfléchissent à la récupération et au recyclage des plastiques. Nous disposons des savoir-faire dans le canton, notamment dans l’industrie, nous avons des compétences au niveau des hautes écoles et nous sommes convaincus que des améliorations par rapport à la situation actuelle sont possibles.

Il est évident que les filières étudiées devront avoir un bilan écologique, tout comme énergétique positif. Il est important pour le groupe socialiste de trouver une solution durable et locale pour la récupération et le recyclage du plastique mais il reste convaincu que la substitution ou la non-utilisation de cette matière reste le geste le plus écologique. Faut-il encore pouvoir le faire, et dans ce domaine, nous pensons que le Conseil d’Etat peut également jouer un rôle important en établissant un dialogue avec les grandes enseignes du commerce de détail.

Du plastique non-recyclé, ce n’est pas satisfaisant, un plastique incinéré et alimentant un chauffage, c’est un peu mieux un plastique recyclé, c’est bien et un zéro plastique c’est la durabilité.

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