top of page

2018: année malheureusement marquée par le thème des violences - 2

Et voici ce fameux 8 mars 2018. Je suis invitée à un débat organisé par Unia Transjurane. L’occasion pour moi de me retrouver à Delémont, dans la ville où j’ai grandi. Le moment a une forte valeur symbolique pour moi, et déjà, les premiers balbutiements d’une nouvelle Grève des femmes se font entendre. Ce serait pour 2019. Toutes les féministes actives s’accordent à dire que nous ne pouvons en rester là.

Quelques jours plus tard, je partage une discussion avec Matthias Reynard, Conseiller national socialiste valaisan, sur le thème du harcèlement, à l’invitation des Jeunes socialistes neuchâtelois. Là encore, le constat est sans appel : la majorité bourgeoise du Parlement fédéral et le Conseil fédéral ne veulent pas entendre parler de ce véritable fléau.


En juin 2018, les Femmes* socialistes suisses s’organisent déjà pour les élections fédérales. Nous savons que la représentation des femmes au Conseil des États risque de fondre comme neige au soleil, alors qu’elle est déjà plutôt modeste (15% de femmes). Les Femmes* socialistes suisses décident de frapper fort avec toute une série de revendications : listes paritaires pour le Conseil national, même nombre de candidates que de candidats pour le Conseil des États et visibilité renforcée pour les candidatures féminines. C’est lors de cette assemblée que nous présentons Gina La Mantia, notre nouvelle secrétaire centrale des F*SS. Avec Natascha, nous savons que nous avons trouvé notre perle.


Au même moment, les Assises féministes souhaitant voter une grève des femmes ont lieu à Lausanne. C’est fait, l’idée a été plébiscitée : le 14 juin 2019, les femmes suisses débrayeront pour crier leur révolte !



Quelques jours plus tard, en cette date symbolique du 14 juin, nous, le Parti, les Femmes et la jeunesse socialistes lançons « l’année féministe ». L’occasion de clouer notre Manifeste sur le Palais fédéral, mais aussi dans plusieurs communes de Suisse. Nous exigeons l’égalité des salaires, la reconnaissance du travail de « care », la fin des violences faites aux femmes. Une suite à notre manifeste « pour un socialisme pleinement féministe ». Fin juin 2018, à Lausanne les délégué-e-s du PSS acceptent nos revendications en vue des élections fédérales 2019.


Après avoir manifesté contre la violence faite aux femmes lors de rassemblements menés dans différentes villes de Suisse, suite à l'agression de cinq femmes en ville de Genève, le Parti, les Femmes* et la Jeunesse socialistes ont un élaboré un plan d'action contre la violence envers les femmes.



Des violences qui détruisent la vie de nombreuses femmes en Suisse et contre lesquelles les mesures peinent réellement à être prises.


La violence qui sera aussi le thème de l'assemblée des F*SS en septembre 2018. Nous discutons de la Convention d'Istanbul et sa mise en oeuvre. Pour connaître la mise en oeuvre dans les cantons, nous proposons des interventions à déposer dans les parlements cantonaux.



C'est également le moment de se préparer pour la manifestation du 22 septembre 2018. Au final, ce seront plus de 20'000 femmes et hommes solidaires qui se retrouveront dans les rues de Berne pour dénoncer l'inaction pour l'égalité et plus précisément dans le domaine salarial. Avec Natascha, nous sommes très fières de la présence massive des F*SS.


Après cette magnifique mobilisation, les collectifs cantonaux pour la Grève se constituent gentiment. Je m'engage ainsi dans celui de mon canton. Je connais de nombreuses femmes, mais c'est aussi pour moi l'occasion de faire la connaissance de plusieurs femmes qui ne sont pas politisées, jeunes et moins jeunes, des femmes qui sont prêtes à s'engager pour la Grève, pour plus d'égalité, pour plus de justice sociale.



Dès le début le collectif neuchâtelois ne manque pas de créativité et surtout se renforce semaine après semaine. Ceci se confirme lors  de la marche contre les violences faites aux femmes en ville de Neuchâtel le 24 novembre 2018. Les femmes neuchâteloises disent "Stop aux violences".





Des violences qui seront aussi le thème du meeting du PES Women quelques jours plus tard à Lisbonne. Mais qui cette fois, ce seront surtout les violences dans les Parlements qui seront débattues. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) présidée par Liliane Maury Pasquier a lancé l'action pas #PasDansMonParlement. Une action qui fait suite à l'étude de la violence subie par les femmes dans les parlements européens. Une étude qui inquiète, qui interpelle mais qui n'étonne pas !





Comments


bottom of page